Quelle a été ta première rencontre avec l’association Envie de Saveurs ?
A l’époque, je travaillais pour une mission locale dans le coin. Un jour, j’ai répondu à une annonce pour travailler dans une boutique d’épicerie à la Pommeraye, c’était Envie de Saveurs. J’ai travaillé pendant un an en CDD avant de me lancer dans une formation en CQP de Vendeur Conseil en produit bio pour conforter mes connaissances sur le domaine. Après celle-ci, j’ai entamé un emploi CDI dans l’épicerie Envie de Saveurs.
Comment se déroule une semaine dans l’épicerie associative ?
Comme nous ne travaillons pas le lundi, la semaine commence le mardi matin. Avec Sylvain, nous effectuons un récapitulatif du week-end et nous évaluons les pertes dans les rayons. Une partie de ces pertes reçoivent une ‘seconde chance’ et retournent en rayon à -50% environ 3 jours. Sinon les aliments terminent au compost.
Finalement, nous complétons le remplissage des rayons et la réception des commandes.
Les producteurs déposent des produits durant toute la semaine. Les fruits et légumes sont renouvelés constamment. Après la réception change selon les producteurs : le pain par exemple arrive plutôt en début de semaine, l’épicerie classique le mardi et le jeudi. Le vendredi, nous recevons plutôt du fromage, etc…
Et quel est ton lien avec les producteurs ?
A la boutique, nous avons beaucoup d’échanges avec les producteurs. Je me tiens au courant rapidement des nouveautés proposées. De plus, maintenir le contact avec les producteurs me permet d’affiner les connaissances sur les produits de ceux-ci. Je peux ainsi répondre à la demande spontanée et anticiper les demandes de certains clients.
Quel type de clients est-ce que tu rencontres dans l’épicerie ?
Il n’y a pas un type de client en particulier, c’est assez varié. Je croises des gens de la commune qui souhaitent découvrir les producteurs, des personnes qui viennent à l’épicerie après les heures du marché le samedi après-midi, des clients fidèles qui viennent une fois par semaine et quelques clients quotidiens. Les producteurs font même les courses à l’épicerie parfois (fromages, viandes). Comme il n’y a pas de profil type, il faut savoir répondre à toutes les demandes.
Quelle vision as-tu du bio et du local ?
Ma formation m’a permis de comprendre plus en profondeur le bio. J’ai appris à distinguer un produit bio d’un autre. Personnellement, je consomme local et je recherche le rapprochement avec les producteurs. En discutant régulièrement avec les clients, je me rends compte que ceux-ci porte un réel intérêt à connaître la provenance des produits (par exemple les paniers garnis). Nous avons la chance d’avoir une grande diversité de producteurs dans le coin, et la qualité et la proximité n’engage pas un prix plus élevé tout en sachant que l’on fait vivre un salarié et un producteur.