L’expression semble avoir été empruntée au domaine des courses automobile mais vous vous rendrez compte qu’il n’en est rien. Ici, il n’est nullement question de distance géographique.
La question est donc la suivante : A partir de quand parle-t-on de circuit-court ? Comment les reconnait-on ? A qui profite le business ?
A partir de quand parle-t-ton de circuit-court de distribution ? On juge la « longueur » (appellation arbitraire) d’un circuit de distribution au nombre d’intermédiaires qui se glissent entre le producteur et le consommateur. Il existe différents échelons mais pour mieux cerner le concept de CIRCUIT-COURT, nous allons le placer au sein de deux :
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Vente directe : La vente s’effectue « directement » du producteur vers le consommateur. Il n’y a aucun intermédiaire.
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Circuit-Court : La vente n’est plus directe. Un intermédiaire (au maximum) se place entre le producteur et le consommateur.
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Circuit-Long : Par opposition au circuit-court, le circuit est dit « long » lorsque plus d’un intermédiaire se place entre le producteur et le consommateur.
Comment les reconnait-on ? Différentes catégories de produits fonctionnent via les circuit-courts : Nous retrouvons essentiellement des produits agricoles (fruits, légumes, pain, œufs, lait, charcuterie et même jusqu’au produits miniers). En 2010, les producteurs de miel étaient les meilleurs représentants du circuit-court avec 51% d’apiculteurs. Suivent derrière les producteurs de légumes à 46%, de fruits (26%) et enfin les viticulteurs à seulement 25%.
Mais rassurons-nous ; les circuits-courts sont en plein développement ! Pour cause, 21 % des exploitants vendent en circuit-court (1 producteur sur 5). Mais ce nouveau mode de vente se développe aussi du côté du public. En effet, selon le cabinet de sondage Natural Marketin Institute, 71% des français préfèrent acheter des produits locaux. Réaction plutôt compréhensible lorsque l’on se remémore les différents scandales alimentaires qui ont jalonnés l’actualité ces dernières années. (viande Findus par exemple)
A qui profite le business ? Tous le monde ! Le circuit-court semble être devenu une solution économique durable pour le consommateur comme pour le producteur. Ne serait-ce que d’un point de vue sociale : Premièrement, il restaure un vrai lien social entre le producteur et le consommateur. Le producteur se rend mieux compte du marché au sein duquel son produit se trouve et cerne mieux les attentes des consommateurs vis-à-vis de son produit.
De l’autre côté, le consommateur peut mieux comprendre la condition de production du produit acheté. La provenance et la fabrication peuvent être contrôlés par celui-ci.
Question BONUS : Tout respire la transparence alors n’est-ce pas une solution pour les agriculteurs en colère ? Enfermés dans les circuits longs de distribution menant leurs produits dans les grandes surfaces, les agriculteurs ont perdus leur main-mise sur leurs productions, se laissant dicter les prix par les enseignes de distribution qui placent leurs marges sur les productions. Réintégrer les agriculteurs dans le circuit-court reviendrait à redonner un pouvoir économique à ceux-ci (déjà visible via la vente directe).
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