« Mais de quoi parlez-vous ? » serait la première question qui vous viendrait à l’esprit et il serait tout à fait légitime de votre part de vous demander la signification de ce mot dont vous deviez ignorer l’existence jusqu’à maintenant.
Il serait prétentieux de notre part de donner une définition tellement le concept est encore flou et possède plusieurs sens de lecture. D’un point de vue purement étymologique, le néologisme « Permaculture » est issu des mots « permanent » et « agriculture », comprenez une agriculture durable et pensée sur le long terme. Comme l’explique Steve Read le fondateur du concept de Permaculture sur son site (www.steveread.fr), « la permaculture est une science et un art de l’aménagement écosystèmes humains ». Il nous assure qu’ « elle (la permaculture) peut être mise en œuvre partout, aussi bien à l’échelle d’un appartement que d’une ville, d’un potager que d’une ferme,… ».
Car la permaculture n’est pas juste une manière alternative de cultiver les légumes. Elle a aussi pour vocation secondaire de créer des systèmes dits « résilients » capables de réagir de façon « élastique » en s’adaptant aux chocs et aux changements mais aussi capable de se rendre pérennisable sur le long terme (en les rendant efficaces et afin de les maintenir).
En d’autres termes, la Permaculture est un ensemble d’idées prônant la mise en place de systèmes agricoles et culturels (en créant des liens avec les individus en même temps) pour recréer des éco-systèmes (systèmes naturels qui ont vocation à disparaître avec la montée de l’urbanisme. Pour cela, elle repose sur 3 bases éthiques fondamentales : « Le respect de la Terre, Le respect de l’Homme et des peuples ainsi que la création d’abondance et le partage équitable des surplus ». Ces bases ont une vocation plus importante qu’à être de simples « bases » puisqu’elles peuvent s’appliquer sur différents autres domaines pour transformer la permaculture en un « nouveau jardin. »
C’est en cela que la Permaculture n’est pas juste une vision de la culture mais un concept. La société de consommation, avec l’agriculture intensive au premier plan, impose aujourd’hui à la nature un rythme intensif qu’elle a du mal à tenir. Les éco-systèmes sont complexes et leurs équilibres sont fragiles, c’est en cela que la Permaculture apporte une réponse plus « durable », en s’intégrant dans ceux-xi. L’homme ne peut pas dicter ses conditions à la nature, il doit privilégier une harmonie avec elle.
Les différents principes et la spirale sont expliqués plus en détails à cette adresse : http://permaculturefrance.org/
« Mais comment faire si je veux l’appliquer autour chez moi ? ». C’est une bonne question et la réponse est relativement simple : Observer et structurer. Après une observation approfondie de votre terrain, vous pourrez choisir les céréales, les légumes ou même les fruits ayant le plus de capacités à se développer. Ces plantes seront ensuite réparties dans des zones définies selon leur importance (temps à y consacrer) mais aussi en fonction des liens capables de créer entre elles. Tous cela est mieux expliqué dans cet article : https://prise2terre.wordpress.com/la-permaculture-ques-aquo/
La Permaculture est un concept à la fois très ancien mais aussi très récent. La montée des idées écologiques et des pressions environnementales poussent les gens à modifier leurs relations avec la nature. La Permaculture est un exemple pertinent de ces changements de mentalités car elle intègre la relation Homme-Nature mais aussi une réflexion entre les individus. La Nature, comme autrefois pour nos lointains ancêtres, reprend une place propre pour guider et assurer les ressources des individus dans une petite communauté.
Sources :
http://permaculturefrance.org/
http://www.reporterre.net/Ca-y-est-J-ai-compris-ce-qu-est-la
https://prise2terre.wordpress.com/la-permaculture-ques-aquo/
